Nous démarrons un nouveau cycle d’entretien avec les professionnels de l’enseignement du Golf en France, Belgique, et Suisse pour prendre le pouls du métier, l’évolution de la pédagogie, et les attentes des golfeurs, et golfeuses. Hervé Martignon, enseignant depuis plus de trente ans, acteur et témoin privilégié de cette évolution a bien voulu répondre à nos questions.
Entretien avec un pro qui vante les qualités de l’enseignement des juniors !
J’ai trente ans d’expérience dans le métier d’enseignant, et aujourd’hui, je travaille sur le golf des Boucles de Seine au bout des Yvelines, près de Mantes-La-Jolie.
Ce qui me frappe le plus, c’est la progression de l’enseignement et le niveau des jeunes golfeurs.
La spécialisation de certains de mes collègues, notamment les entraîneurs de ligue ou de clubs comme Saint-Cloud, le National ou le Racing ont largement, et activement contribué à ce phénomène qui aboutit à l’éclosion de nouveaux talents français au plus haut niveau.
Ceux que vous pouvez voir à la télévision, mais aussi encore plus jeunes, ceux qui gagnent les compétitions amateurs en individuels ou par équipes au niveau international.
Il faudrait vérifier auprès de la fédération, mais je crois bien que la France fait désormais partie des meilleures nations au niveau des juniors.
Une partie de l’explication tient aussi dans le fait que l’on prend les enfants de plus en plus tôt (5 ans).
Une autre partie vient de la montée en gamme des formations d’enseignants. A mon époque, pour enseigner, il fallait passer le BE1 et le BE2, diplômes qui ont été remplacés par le DEPF, et le DE de club.
Il existe même une troisième formation d’entraîneur de haut niveau, entraîneur de ligue, le DES.
Sur ce dernier, la fédération a plus de mal à remplir les cessions de formations, car le niveau d’exigence est très élevé.