J’aime le soleil, j’aime la brise d’été, j’aime l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, et c’est étrange, j’aime aussi jouer au golf pendant 18 trous même si les autres conditions ne sont pas réunies. Le trajet pour aller jouer au golf ne me dérange pas, et la découverte de nouveaux parcours est toujours une grande émotion. Autant je déteste rouler en ville, autant les routes qui mènent aux parcours de golf sont souvent l’occasion de découvrir des lieux vers lesquels nous ne serions jamais allés, sauf pour jouer au golf…
Quand on est citadin, aller jouer au golf, c’est déjà l’occasion de s’échapper de la ville, de quitter à un moment les grands axes pour se retrouver sur des nationales qui ont encore souvent des petits airs de Charles Trenet et de sa nationale 7, puis de départementales sur lesquelles, si ce n’était pour aller rejoindre un parcours de golf, notre GPS ne nous aurait jamais entraîné.
Et pour rendre ce trajet encore un peu plus palpitant, quelquefois, le GPS ne sait pas nous indiquer le dernier petit chemin qui nous amène à l’entrée du golf.
Un peu comme si certains parcours de golf voulaient rester protégés des visiteurs indésirables, préserver leur intimité et celle de ceux qui vont avoir le privilège de s’y retrouver.
Une sorte de chemin secret réservé aux initiés. Imaginez vous rejoindre une secte et ses secrets rituels, ou une tribut d’Amazonie encore préservée de la civilisation. Non ! Vous allez jouer au golf avec vos amis, ou avec ceux qui pourraient le devenir…
J’aime bien particulièrement ce trajet, tôt le matin, juste au lever du jour.
Au début, on croise ceux qui viennent vers la ville pour aller travailler, puis les commerçants qui vont ouvrir leurs échoppes, les paysans et leurs engins qui se rendent aux champs, et encore quelquefois hélas, quelques gendarmes qui finissent la nuit derrière leur radar, juste après le dos d‘âne limité à 30 km/h !