Il était une fois le golf, un sport susceptible de développer rapidement une passion parfois dévorante. Vous connaissez peut-être l’histoire du jeune Tiger Woods ou du jeune Phil Mickelson, qui ont eu très tôt des clubs de golf dans les mains, et pour ainsi dire au berceau. Il y a d’autres histoires moins connues, de golfeurs ou de golfeuses, qui une fois à la retraite, ont découvert ce jeu par hasard, et n’en décrochent plus, au point de choisir leurs vacances en fonction d’un golf, d’habiter sur un golf, ou de jouer 365 jours par an. Dans notre vocabulaire, le mot addiction est souvent associé à quelque chose de négatif, mais admettons ensemble que l’addiction au golf a peut-être plus de vertu que l’addiction à un produit nocif pour la santé. Peut-on d’ailleurs réellement parler d’addiction à propos du golf ? Quels sont les signes qui la révèlent ? Ce sont les questions que je me suis posée en écoutant des conversations entre golfeurs et golfeuses. Est-ce parce que c’est un sport qui combine le cérébral et physique à parts égales ? Pour préparer ce sujet, j’ai interrogé deux experts, le docteur Prétagut, chef de service addictologie en psychiatrie, et responsable de la consultation de psychopathologie du sport au CHU de Nantes, ainsi que Stéphane Mourgue, Head Coach du Golf de Manville, avec une spécialisation sur la Préparation mentale au golf, et ex-entraîneur national.