Dans un sport comme le golf, la distance à parcourir est un élément majeur qui va conditionner le score, les difficultés, et surtout le plaisir à jouer. A l’été 2020, la fédération française de golf a mis sur pied un projet novateur et pertinent pour aider notamment les amateurs à mieux apprécier l’expérience golf, il s’agissait des « nouveaux repères ». Un an plus tard, ce projet est largement un échec d’abord imputable aux parcours qui, dans une grande majorité, ne l’ont tout simplement pas mis en application. Si on parle en France, comme dans le reste du monde, d’un boom de la pratique, si rien ne change, en 2022, la France passera pourtant pour la première fois sous la barre des 400 000 licenciés. Le prix, le temps pour jouer ne peuvent pas être toujours mis en avant comme explication à l’heure où LIDL lance une gamme pour les golfeurs… L’inadéquation d’un grand nombre de parcours de l’hexagone, beaucoup trop difficiles pour la moyenne des golfeurs, et des golfeuses, le plus souvent classé autour de 30 d’index doit être regardé de très près. Beaucoup d’amateurs ont du mal à appréhender la notion de difficulté du golf en rapport à la distance. Pour tenter de vous éclairer, j’ai mené une étude sur 18 mois pour un total de 34 parties de 18 trous jouées alternativement des boules jaunes ou blanches dans différentes régions de France, pour justement mesurer concrètement les effets sur la difficulté, le score et le plaisir. Vous le comprendrez très vite, il y a urgence à mettre en œuvre la réforme des « nouveaux repères ».
Golfeur depuis les années 80, j’ai eu le privilège de jouer au golf dans beaucoup de pays (Etats-Unis, Espagne, Tunisie, Angleterre, Moyen-Orient…), et je suis arrivé au constat que la France regorgeait de très beaux parcours, mais souvent tout aussi difficiles, en tout cas pour les amateurs.