C’est une question qui revient souvent. Les nouveaux drivers sont-ils vraiment plus performants que ceux de l’an passé, et de l’année encore avant, et ainsi de suite. A sortir des nouveaux drivers tous les ans, les marques ont eu tendance à produire l’effet inverse à ce qu’elles cherchaient, à savoir annoncer des performances toujours améliorées. Les golfeurs commencent à avoir des doutes de plus en plus récurrents s’agissant du marketing, et des gains annoncés. En 2018, peut-on imaginer que les drivers des années à venir pourront réellement amener des progrès, notamment pour la distance ?
Mon expérience à la rencontre des ingénieurs des grandes marques
Au cours des trois dernières années, je me suis procuré l’occasion de voyager deux fois à Orlando au PGA Merchandise Show, et une fois à Carlsbad en Californie, pour aller précisément à la rencontre des ingénieurs des plus grandes marques.
A force de tester une majorité des clubs de golf du marché, et d’émettre des avis sur la base de tests au Trackman, il me paraissait juste de donner la parole à ceux qui imaginent, et conçoivent les clubs de golf des plus grandes marques.
Avant cette logique de déplacement outre-Atlantique, j’avais déjà commencé à échanger régulièrement avec Benoit Vincent, ingénieur patron de la production chez TaylorMade, car il avait la particularité rare d’être français.
Après avoir beaucoup parlé de technique de conception et de production avec lui dans des échanges francs, directs, et cordiaux, j’ai effectivement poursuivi ce type de discussion avec des ingénieurs de renom aux Etats-Unis, comme Tom Olsavsky (Cobra), Jeff Brunski (Cleveland/Srixon), Alan Hocknell (Callaway), Stephanie Luttrell (Titleist), Brian Bazzel (TaylorMade), et encore beaucoup d’autres.
Là, j’ai principalement cité ceux en responsabilité de la conception des drivers.
Pour chaque entretien, ou sur le salon à Orlando ou dans leurs bureaux en Californie, j’avais préparé une liste de questions, et à chaque fin d’entretien, je leur posais systématiquement la même question : Est-ce que le matériel peut encore progresser dans les années à venir ?