C’est un coup de tonnerre dans l’environnement des équipements pour le golf, marques de matériel et organisateurs de salons. La marque TaylorMade vient de confirmer par la voix de son président David Abeles, son intention de ne pas être présente à l’occasion du prochain PGA Merchandise Show organisé traditionnellement en janvier prochain, et notamment pour permettre la rencontre des principaux enseignants PGA du pays avec les nouveautés à venir. Cette annonce traduit-elle un problème de résultats pour TaylorMade ou plutôt le signe d’un changement de modèle de communication, et la fin de mode des salons ?
Trop coûteux, plus assez innovants, difficile de se distinguer, les salons n’ont décidément plus vraiment la cote.
A l’occasion du dernier Salon Automobile de Paris 2018, un rendez-vous bi-annuel, plusieurs grandes marques avaient manqué à l’appel.
L’état du marché français et le budget considérable pour être présent dans les allées de la Porte de Versailles ont pu en partie expliquer le choix de Volkswagen, Opel, Mitsubishi, et Nissan de se retirer, alors que Ford l’avait déjà fait deux ans auparavant.
Le phénomène est loin d’être global.
Ces mêmes acteurs s’orientent toujours sur des salons, mais plus souvent vers l’Asie, et la Chine en particulier, où le marché automobile est plus dynamique.
A 180 euros le mètre carré de stand non bâti et hors taxe, sans compter les collaborateurs à mobiliser, beaucoup de marques automobiles ont considéré que la baisse de fréquentation du salon français (-14% en 2016), la hausse du prix du billet (+2 euros), et pourtant compensé par une hausse de la prise de commandes, ne suffisaient plus à justifier leur présence.
En est-il de même pour TaylorMade s’agissant de la référence des salons de golf dans le monde, et même sans véritable équivalent, mis à part le Japan Fair en Mars ?
En dehors du coût d’un salon ou d’une approche géographique qui peut changer en fonction de la maturité d’un marché, la troisième raison qui peut généralement expliquer le décrochage d’un salon tient dans le fait que « Trop de nouveauté, tue la nouveauté ! »