Le golf est assurément un jeu de l’esprit. Un « Mind Game » pour les anglais, ce qui exige le meilleur de nous, et pendant près de 4 heures sur une partie de 18 trous. Si techniquement et physiquement, nous essayons toujours d’être à l’optimum, qu’en-est-il de l’aspect mental ou intellectuel ? Faut-il impérativement être au top de son karma ? L’américain Patrick Reed qui vient de remporter le championnat du monde (WGC) de Mexico illustre justement que la performance peut naître de l’adversité.
C’est peu dire que d’affirmer que Patrick Reed est plutôt très impopulaire sur la plupart des tournois qu’il dispute aux quatre coins du monde.
Il a assez bien endossé, et sans doute un peu volontairement, le costume du bon, la bruite, et le truand.
Bon parce qu’il faut l’être pour intégrer le top-10 des meilleurs golfeurs de la planète.
Quand bien même, il est régulièrement accusé de s’arranger des règles du jeu, d’améliorer son lie dans un bunker ou même d’y construire des châteaux de Sables (dixit son compatriote Brooks Koepka), Patrick Reed est actuellement l’un des 4 meilleurs putters sur le PGA Tour.
Pour gagner un tournoi du PGA Tour, il faut au moins une « super » compétence technique, et si possible deux.
Reed est pourtant un golfeur difficile à catégoriser.
Son jeu n’est pas linéaire dans le temps.
Excellent putter depuis le début de cette saison, il a tout simplement la meilleure moyenne de putts par tour en 2020 (avec seulement 1.67 putts par parties), il n’a pas atteint cette excellence en 2019, et 2018, de sorte qu’elle aurait été facilement prévisible à l’image d’un Jason Day ou d’un Jordan Spieth. Des golfeurs plus facilement identifiés comme d’excellents putters, et sur plusieurs années d’affilées.
Si une chose est constante à propos du jeu de Patrick Reed, c’est qu’il n’est justement pas un excellent dans le domaine du driving, aussi bien pour la longueur que la précision.