Le 142ème Open Championship a connu un final haletant avec de nombreux changements de leaders au cours des derniers trous, avant que Mickelson ne porte la dernière estocade sur les six derniers trous. Westwoods, Woods, Stenson, Mahan, Poulter et Scott ont laissé passer leurs chances, mais c’est surtout Westwood qui a failli avec une dernière carte de 75.
En milieu de journée, on a bien cru qu’Adam Scott serait celui qui profiterait de la faiblesse de Woods, et de la faillite mentale de Westwood, incapable de gérer son avance en tête du tournoi, alors que bien avant le “run” de Mickelson, il n’avait pas été mis en danger.
Partageant la partie de Woods, Scott s’est même payé le luxe d’overdriver plusieurs fois le tigre, ce qui illustre le fait que le jeune Tiger gagnait des Majeurs car il avait amené le golf professionnel dans une nouvelle ère de préparation athlétique et technique, alors qu’aujourd’hui, Woods a largement été rattrapé, et parfois dépassé par ses collègues dans le domaine athlétique.
Sans prise de conscience de ce qui le sépare du golfeur qu’il était en majeur dans les années 2000 et celui qu’il est devenu, Woods peut jouer encore plusieurs années en majeurs sans en gagner aucun.
En conférence de presse, celui qui poursuit sa série de 17 majeurs sans victoires a déclaré “Je n’ai jamais trouvé la bonne vitesse sur les greens aujourd’hui. Contrairement à ce qui se passe habituellement sur un tournoi, les greens ont ralenti au fur et à mesure de la journée, et bien que j’ai eu quelques occasions, je suis resté trop souvent trop court.”
A l’inverse, Mickelson ne gagnera peut-être jamais 14 majeurs, mais lui non plus, il n’est plus le même golfeur que celui qui était appelé le meilleur joueur du monde à ne pas avoir gagné de majeur au début des années 2000.