Francesco Molinari (37 ans) aurait aimé pouvoir défendre son titre cette semaine, au Arnold Palmer Invitational, sur le célèbre parcours de Bay Hill. Finalement forfait, personne n’oublie qu’il a été le véritable phénomène du golf mondial en 2018, avec notamment la formidable victoire au British Open à Carnoustie. L’italien connait pourtant une période sans d’un point de vue des résultats. Initialement dopé par son ascension au classement mondial, pour durer sur le PGA Tour, Molinari s’était mis en tête d’augmenter sa distance moyenne au drive. Un projet qui aurait, semble-t-il, un effet pervers…
Comme beaucoup de golfeurs européens ayant percé au plus haut niveau, et désireux de peser durablement sur le classement mondial (OWGR), Molinari a progressivement, mais surement, réorienté l’organisation de sa carrière, et de son calendrier, vers le circuit américain, le PGA Tour.
A tort ou à raison, avec son entraîneur pour le swing, Denis Pugh, le natif de Turin, a considéré qu’il devait sensiblement augmenter sa distance au drive depuis le tee.
Ce projet est-il indispensable pour gagner et durer sur le circuit américain ?
Molinari a pourtant prouvé le contraire, en gagnant déjà à deux reprises, d’abord le Quickens Loans National disputé à Washington en 2018, et ensuite l’Arnold Palmer Invitational en 2019, en Floride.
2018 a été une saison faste pour l’Italien, démontrant surtout son talent avec ses fers ou son putter dans les mains.
Molinari ne s’était jamais et jusqu’à présent, vraiment distingué comme un long-frappeur, mais bien au contraire, pour un golfeur redoutablement précis.
Ce nouveau projet de gain de distance au drive se matérialise concrètement depuis le début de la saison 2020.
L’italien est cependant le premier déçu par ses résultats, et son niveau de jeu.
« J’essaie d’être honnête avec moi-même. Je pense qu’au golf, ce n’est jamais trop facile parce qu’une partie de vous imagine toujours que vous êtes plus près du but, alors que vous ne l’êtes pas.