Vainqueur du Masters à Augusta en qualité de numéro un mondial, si Dustin Johnson a livré une démonstration de haut niveau pendant quatre tours, et seul sur sa « planète », il convient de s’intéresser à son plus gros point fort, et source d’inspiration pour des millions de golfeurs, son mental. Bien entendu, on pourrait le réduire à un long-frappeur, ce qu’il est depuis des années sur le PGA Tour. Pourtant, il est bien complet dans tous les domaines du jeu de golf, et au-delà de ses compétences techniques, c’est bien son attitude sur et en dehors du parcours qui en font un modèle.
Avant le dernier tour du Masters 2020, beaucoup s’interrogeaient sur la capacité de Dustin Johnson à se maintenir en tête du tournoi, et le gagner, se souvenant que par le passé, il avait été un « perdant magnifique », notamment à l’US Open 2010 à Pebble Beach, le PGA Championship la même année à Whistling Straits, ou encore l’US Open 2015 à Chambers Bay où sa défaite contre Jordan Spieth a été comparée par la presse américaine à celle de Jean Van De Velde à Carnoustie en 1999.
Oui, au cours des dix dernières années, Dustin Johnson a perdu quelques tournois mémorables, de même qu’il en a gagné beaucoup d’autres, au point d’être depuis 2015, de mon point de vue, le meilleur golfeur du monde.
Numéro un mondial en 2017, il a remporté 16 de ses 24 victoires comptabilisées par l’OWGR (ordre du mérite mondial du golf) depuis 2015.
Fortement concurrencé par McIlroy, Koepka, Spieth, ou désormais DeChambeau, à 36 ans, Dustin Johnson semble au sommet de son art, et de sa maîtrise golfique depuis qu’il a passé le cap de la trentaine.
Toujours vainqueur d’au moins un tournoi par an depuis 2008, membre du top-50 mondial depuis 2009, Dustin Johnson a toujours semblé prédestiné pour être un des meilleurs.