A l’occasion de la sortie en France des nouveaux hybrides 818, nous vous proposons un entretien exclusif mené en début d’année au siège de Titleist, en Californie, avec la tête pensante des bois de parcours, Stéphanie Luttrell, une des très rares femmes à s’être imposée dans cet environnement très masculin, et en fait, la seule femme rencontrée à ce niveau de responsabilité dans une top marque américaine.
Quelques mots sur les hybrides 818 pour commencer
L’histoire des nouveaux hybrides 818 est un rappel sur le fait que la distance ne peut pas être un but unique, sans se préoccuper du fait que ces clubs ont pour mission prioritaire d’atteindre des cibles.
Pour Stéphanie Luttrell, rencontrée au Titleist Performance Institute en février dernier (Oceanside – Californie), l’objectif des équipes R&D était déjà bien clairement affirmé : Etre capable de proposer une solution pour chaque swing. Et chaque solution doit être capable de proposer un plus en termes de vitesse de balle, et de tolérance.
« Un produit avec un centre de gravité aussi profond nous a permis d’augmenter considérablement l’inertie, soit 7% sur le H1, et 13% sur le H2. » ajoutant « Et ce, malgré le fait que ces têtes sont plus petites par rapport à la génération précédente. »
La jeune femme, très à l’aise dans ce monde pourtant très masculin faisait preuve d’assurance et de conviction au cours de l’entretien.
Avec peut-être sa touche plus féminine, elle ne voulait pas paraître obsédée par la seule vitesse de balle.
« Nous proposons un peu plus de vitesse de balle avec ces hybrides, mais ce n’était pas nécessairement notre premier objectif. Il s’agissait plutôt de faire en sorte que ces clubs proposent des trajectoires plus consistantes. »
Pour l’ingénieur, le véritable défi posé avec ces nouveaux 818 se situait au niveau de l’active recoil channel.
La flexibilité ajoutée à la face a donné effectivement plus de vitesse de balle, mais cela a aussi, en contrepartie, réduit le spin, ce qui n’est pas l’idéal pour le contrôle de profondeur des coups.