Quelques jours après la tenue de la Ryder Cup en France, l’américain Phil Mickelson, battu en simple et en double, avait concédé que le fait de jouer un parcours préparé comme le Golf National (parcours de l’Albatros) était une perte de son temps. A 48 ans, il ne voulait plus jouer sur des terrains avec des roughs injouables, pour au contraire, privilégier l’attaque, et la possibilité de faire beaucoup de birdies. Toujours à l’occasion de la Ryder Cup, Frank Giordano, essayiste pour la revue Golf Course Architecture a consacré un article sur la réelle paternité du parcours entre Hubert Chesneau et Robert Von Hagge. Si nombreux ont salué la qualité de l’organisation et le travail des équipes terrains, il semble que le Golf National ait marqué les esprits, en bien ou en mal, et semble voué à alimenter les débats encore longtemps…
Après avoir concédé une large défaite à Paris, l’équipe américaine a quitté le sol français le moral dans les chaussettes. Alors que la victoire à Hazeltine, deux ans plus tôt avait considérablement regonflé l’équipe à bloc, cette nouvelle lourde défaite en Ryder Cup a semblé ramené les américains, quatre ans en arrière.
De nombreuses raisons ont été évoquées, comme une possible mésentente entre joueurs, et même un conflit entre Koepka et Johnson. Patrick Reed a sorti la sulfateuse contre son capitaine Jim Furyk et son ex-coéquipier Jordan Spieth. Le manque d’énergie de Tiger Woods a été pointé du doigt.
Un seul golfeur, Phil Mickelson a osé passer pour le mauvais perdant, en remettant directement en cause la préparation du Golf National.
Il est malheureusement de plus en plus réel que selon la terre d’accueil de la Ryder Cup, les conditions de jeux soient principalement imaginées pour contrer l’adversaire.
Si le Golf National a été préparé pour pénaliser les américains (hauteurs des roughs, étroitesses des fairways et vitesses des greens), il en avait été de même à Hazeltine, deux ans plus tôt, mais dans l’autre sens, et notamment avec une ambiance très virile à l’encontre des joueurs européens.