Evoquer la question des changements climatiques, de la nécessaire adaptation des parcours de golf, la préservation de l’environnement, et ne pas traiter des préjugés ou des situations réelles qui entraînent une mauvaise perception du golf, la consommation d’eau, et les impacts écologiques aurait été un choix parcellaire de notre part. Bien entendu, il existe beaucoup d’exemples vertueux, et la Fédération Française de Golf milite depuis des années en ce sens, tout en expliquant les bons protocoles mis en place. Toujours est-il que l’on trouve encore selon les projets, des oppositions toujours tenaces. Certains exemples alimentent cependant le débat.
Les mauvais élèves
L’Arabie saoudite est l’un des pays les plus stressés en eau de la planète, pourtant elle promeut le golf, et avec même le plein soutien d’organisation comme l’European Tour ou le Ladies European Tour, contents de trouver un nouveau financier pour des tournois de golf professionnel, avec des dotations toujours plus importantes.
Le Royal Greens Golf and Country Club, ouvert fin 2017, est ainsi classé parmi les parcours les plus soigneusement entretenus au monde.
Pourtant, la région de Djeddah a des températures diurnes qui descendent rarement en dessous de 29 °C, et en été, elles dépassent régulièrement les 40 °C.
L’eau doit être continuellement alimentée sur le parcours Royal Greens, sans elle, l’herbe des greens et des fairways retournerait très rapidement à l’état de désert.
De plus, le parcours a besoin de grandes quantités d’engrais, de pesticides et d’herbicides pour le maintenir à niveau.
Tous ces produits chimiques finissent par s’introduire dans les précieuses réserves d’eau souterraine, ou se déverser dans la mer Rouge adjacente, causant potentiellement des problèmes de pollution.
Pour répondre à la demande croissante en eau du pays, Riyad a dû dépenser beaucoup d’argent dans des usines de dessalement, qui présentent elles-aussi leurs propres problèmes environnementaux.