La promesse est séduisante : des tondeuses autonomes sillonnant les fairways à la tombée de la nuit, sans bruit ni fatigue, laissant derrière elles un gazon parfait au petit matin. Mais à mesure que ces engins intelligents envahissent les parcours de golf, une question épineuse surgit : la technologie va-t-elle remplacer les greenkeepers ou redéfinir leur métier ?
Le golf, sport de traditions et d’espaces paysagers minutieusement entretenus, entre dans une nouvelle ère. Selon les données de la British and International Golf Greenkeepers Association (BIGGA), l’adoption de robots autonomes a connu une hausse de 25 % en 2024 au Royaume-Uni. Ce chiffre reflète une tendance mondiale, nourrie par des pénuries de main-d’œuvre, des pressions économiques et une quête d’efficacité.
Steve Lloyd, directeur de terrain au club The Worcestershire et membre du conseil de la BIGGA, tempère les craintes : « Je ne pense pas que quiconque voie la robotisation comme un moyen de supprimer des postes. Là où les équipes sont en sous-effectif, cela permet simplement de combler un vide. Et surtout, cela libère du temps pour concentrer nos experts sur des tâches à forte valeur ajoutée. »
Son point de vue est partagé par Sam Evans, greenkeeper en chef au prestigieux North Hants Golf Club : « Il y aura toujours une place pour l’intervention humaine.